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Corine Fiorenti
Automutilation des adolescents :
guide pour les parents pour mieux comprendre et soutenir
Versailles Septembre 2024
L’ automutilation des adolescents ou le comportement auto destructeur chez les adolescents est un problème important et souvent mal compris. Bien que le sujet reste parfois tabou, il est essentiel que les parents et les adolescents comprennent le phénomène.
C’est pourquoi, ce guide fournit des informations précieuses pour vous aider à reconnaître les signes et à offrir un premier soutien.
Qu’est-ce que l’automutilation ?
L’automutilation désigne des comportements délibérés visant à se faire du mal physiquement. Il s’agit dans la plupart des circonstances d’une manière temporaire de faire face à des émotions fortes.
De plus, des recherches ont montré que près d’un adolescent sur cinq peut être aux prises avec l’automutilation. A un moment donné de son adolescence. A noté que l’automutilation est plus fréquente chez les adolescentes.
Les types d’automutilation des adolecents peuvent inclure : des coupures cutanées, des brûlures, l’arrachage des cheveux, le grattage de plaies existantes, le grattage de peau, des coups de tête ou des coups.
Les coupures représentent jusqu’à 90 % des blessures d’automutilation.
C’est pourquoi, aider un adolescent à obtenir un traitement approprié peut lui apprendre des moyens plus sains de faire face à ses émotions et à ses difficultés de vie.
Pourquoi les adolescents ont-ils recours à des comportements d’automutilation ?
En réalité, il n’existe malheureusement pas de réponse universelle à cette question. Ce qui est certain, c’est que si votre adolescent se met à s’automutiler. Vous pouvez ressentir de la culpabilité, de la honte et un sentiment d’incompétence. Cependant, il est important de comprendre que vous blâmer si votre adolescent s’automutile ne va pas améliorer la situation. Car l’automutilation est un problème complexe. Elle peut être influencée par plusieurs facteurs. C’est pourquoi le soutien parental n’est pas le seul facteur déterminant. Dans un premier temps, vous pouvez vous efforcer de comprendre et d’être empathique pour les difficultés auxquelles votre adolescent est confronté. Mais parfois l’aider à obtenir de l’aide professionnelle et créer un environnement favorable sera aussi déterminant.
Voici les raisons courantes pour lesquelles votre enfant peut se tourner vers l’automutilation :
- Acquérir un sentiment de contrôle sur sa vie — Si un adolescent se sent dépassé par sa scolarité, les problèmes familiaux ou la pression de ses amis, le recours à l’automutilation peut lui donner l’impression d’avoir un sentiment temporaire de contrôle sur sa vie.
- Libérer les sentiments refoulés de colère, de tristesse ou d’anxiété — Un adolescent peut se tourner vers l’automutilation pour exprimer ses sentiments intenses ou refoulés ou sa confusion. Souvent parce qu’il ne parvient pas à s’exprimer verbalement ou à faire face à la situation de manière plus saine.
- Appel à l’aide — Pour certains adolescents, l’automutilation peut être une façon de réclamer de l’attention, de la compréhension ou du soutien. Cette attitude réponds à un sentiment d’isolement, d’incompréhension ou de ne pas savoir comment demander l’aide dont ils ont besoin.
- Réagir aux pensées intrusives – Les pensées intrusives comme l’autocritique ou douter de soi-même peuvent aussi inciter les adolescents à se faire mal. Cela peut être le seul moyen de faire taire ou de faire face à ces schémas mentaux persistants et pénibles qu’ils ne parviennent pas à surmonter.
Quelles sont les conséquences de l'automutilation ?
Un adolescent peut se tourner vers l’automutilation pour se soulager temporairement de sa douleur émotionnelle. Cependant, c’est une technique de distraction dangereuse qui peut devenir addictive lorsqu’elle perdure dans le temps. En effet, se concentrer sur la douleur physique peut aider à oublier le tourbillon émotionnel intérieur. Mais ce qui sur le long terme amplifie les effets de l’automutilation des adolescents et peut faire encore plus de mal. Le cercle vicieux se met ainsi en place et entraine des conséquences.
Voici quelques conséquences des comportements d’automutilation non traités :
- Augmentation des sentiments de honte, de dégoût ou de culpabilité
- Cicatrices cutanées permanentes
- Tendons, nerfs, vaisseaux sanguins et muscles blessés
- Isolement social et mauvaises relations interpersonnelles
- Faible estime de soi et image de soi
- Aggravation de problèmes ou de conditions sous-jacentes
- Infection due de l’automutilation
- Pensées ou comportements suicidaires
- Mort accidentelle
Qu’est-ce qui augmente le risque de comportements d’automutilation des adolescents ?
Malgré la fréquence des comportements autodestructeurs chez les adolescents, il reste complexe de déterminer vraiment quels adolescents sont les plus à risque. Cependant certains facteurs peuvent accroître le risque qu’un adolescent se mette à commettre des actes autodestructeurs :
- Être un(e) adolescent(e)
- Issu d’un statut socio-économique faible
- Être victime d’intimidation, de harcèlement
- Avoir vécu des expériences négatives dans l’enfance, comme des abus sexuels ou physiques
- Avoir un problème de santé mentale
- Avoir une faible estime de soi, fable confiance en soi
- Avoir des relations difficiles avec des amis ou la famille
- Deuil, perte d’un proche ami ou membre de la famille
Signes que les parents d’adolescents devraient rechercher
Clairement, les comportements d’automutilation des adolescents ne se limitent pas à rechercher l’attention ou à dramatiser. C’est pourquoi, il est important de rester attentif à certains signes révélateurs. Dont, les plus évidents peuvent être des coupures sur les bras, les jambes, le ventre et l’avant du torse, ainsi que sur d’autres parties du corps. Il peut s’agir notamment des éléments suivants :
- Avoir des coupures, des ecchymoses ou des brûlures inexpliquées, en particulier dans des endroits faciles à cacher
- Porter des manches longues ou des pantalons même par temps chaud pour couvrir les marques
- Garder et cacher des objets tranchants, comme des lames de rasoir ou des couteaux
- S’isoler de ses amis et de sa famille
- Exprimer des sentiments d’impuissance, de désespoir ou d’inutilité
- Avoir des changements soudains de comportement, des sautes d’humeur, une irritabilité accrue ou de l’impulsivité
- Avoir du mal à gérer ou à exprimer ses émotions ou ses sentiments
L’automutilation augmente-t-elle le risque de suicide ?
Probablement la question la plus difficile qui se pose en lien avec le sujet de l’automutilation des adolescents est la suivante : le comportement d’automutilation augmente-t-il le risque de suicide ou de tentative de suicide ?
C’est une réponse compliquée, mais la réponse courte est oui .
Si les problèmes sous-jacents ne sont pas abordés ou si l’adolescent continue de lutter contre des émotions accablantes. Son désir d’échapper à la douleur ou d’en finir avec celle-ci peut augmenter. Entrainant ainsi une escalade momentanée de l’automutilation. Celle ci pouvant entraîner une tentative de suicide intentionnelle ou non intentionnelle.
Comment aider un adolescent qui s'automutile?
Que pouvez-vous faire si vous soupçonnez que votre adolescent s’automutile ? Le plus important est d’aborder la situation avec empathie et compréhension. Car, soutenir votre adolescent nécessite de la patience, de la compréhension et une approche sans jugement. Voici quelques mesures que vous pouvez prendre pour aider votre adolescent :
- Renseignez-vous — Comprendre les raisons qui se cachent derrière l’automutilation peut vous aider à réagir de manière plus empathique et efficace.
- Favorisez une communication ouverte et honnête — Approchez votre adolescent avec attention et empathie. Assurez-lui que vous êtes là pour le soutenir, quoi qu’il arrive. Créez un espace sûr et sans jugement pour qu’il puisse parler de ses sentiments, de ses expériences et de ses difficultés. Faites-lui savoir que vous êtes là pour l’écouter et le soutenir sans critique.
- Exprimez votre inquiétude et votre empathie — Exprimez votre inquiétude pour leur bien-être. Faites-leur savoir que vous vous souciez de sa sécurité et de sa santé mentale. L’utilisation d’un langage empathique peut leur montrer que vous essayez de comprendre leur douleur et leurs difficultés émotionnelles. Validez leurs sentiments, encouragez-les et rassurez-les en leur disant qu’ils ne sont pas seuls.
- Encouragez-les à demander de l’aide — Encouragez-les à parler à un professionnel. Proposez-leur de les aider à trouver un thérapeute, un conseiller ou un groupe de soutien.
- Développer des stratégies d’adaptation — Travaillez avec votre adolescent et le professionnel de la santé mentale pour l’aider à développer des stratégies d’adaptation saines pour gérer ses émotions et son stress. Encouragez-le à faire des activités de soins personnels, à favoriser la relaxation et à avoir des moyens d’expression positifs.
- Créez un plan de sécurité — Travaillez avec votre adolescent pour créer un plan de sécurité qui comprend des stratégies d’adaptation, des contacts de confiance vers lesquels se tourner et des contacts d’urgence comme une ligne d’assistance téléphonique en cas de crise ou des services de santé mentale.
- Éliminez ou limitez l’accès aux objets dangereux – Si possible, éliminez ou limitez l’accès des adolescents aux objets ou substances qu’ils peuvent utiliser pour se faire du mal. La création d’un environnement plus sûr peut contribuer à réduire le risque.
Il est également important de prendre soin de votre propre santé mentale pour aider efficacement votre adolescent. Il peut être difficile et accablant de faire face au comportement d’automutilation des adolescents. Demander un accompagnement psychologique peut vous aider à mieux comprendre l’automutilation, à recevoir des conseils sur la façon de communiquer avec votre adolescent sur ses sentiments, à gérer vos propres sentiments et émotions et à élaborer des stratégies pour vous aider à créer un environnement sûr et favorable à la maison.
Options de traitement pour les comportements d’automutilation
Il est essentiel de demander l’aide d’un professionnel pour lutter efficacement contre l’automutilation. Les adolescents et leurs familles doivent travailler en étroite collaboration avec des professionnels de la santé mentale. Travailler avec un professionnel de la santé mentale peut aider votre adolescent à :
- Comprendre et traiter les problèmes sous-jacents — Il est essentiel de comprendre les facteurs émotionnels, psychologiques ou sociaux sous-jacents qui contribuent au comportement autodestructeur de votre adolescent pour élaborer un plan de traitement efficace. Cela peut inclure un traitement spécialisé pour les problèmes de santé mentale sous-jacents.
- Apprenez des stratégies d’adaptation saines — Un professionnel de la santé mentale peut enseigner à votre adolescent des stratégies d’adaptation saines pour gérer les émotions accablantes, le stress et les déclencheurs sans recourir à l’automutilation.
- Développer l’estime de soi et l’autocompassion — La thérapie peut aider votre adolescent à améliorer son estime de soi, à développer l’autocompassion et à remettre en question les croyances limitantes et négatives sur lui-même qui peuvent contribuer à ses pensées et comportements autodestructeurs.
- Améliorer ses compétences en communication – La thérapie peut offrir à votre adolescent un espace sûr pour exprimer ses pensées et ses sentiments ouvertement et honnêtement. Améliorer ses compétences en communication peut l’aider à exprimer plus efficacement ses besoins, ses limites et ses émotions.
- Identifier les déclencheurs et les signes avant-coureurs — La thérapie peut aider votre adolescent à identifier les déclencheurs et les signes avant-coureurs qui peuvent précéder ses comportements d’automutilation. En apprenant à reconnaître ces signes, il peut se tourner vers des stratégies plus adaptées et son réseau de soutien avant que l’automutilation ne se produise.
En effet, les options de traitement qui peuvent être efficaces pour aider à lutter contre les comportements autodestructeurs comprennent la thérapie et, dans certains cas, les médicaments s’il existe des problèmes de santé mentale sous-jacents.
Comment la thérapie peut aider à surmonter l'automutilation ?
Au cabinet de psychothérapie Corine Fiorenti, nous utilisons une approche thérapeutique basée sur le processus. Ce processus peut être une approche thérapeutique efficace pour aider les adolescents qui luttent contre un comportement autodestructeur. Vous pouvez la considérer comme une boîte à outils remplie des meilleures techniques telles que la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), la Gestalt thérapie et la thérapie de pleine conscience. Les meilleures techniques sont choisies en fonction des besoins spécifiques de chaque adolescent afin de fournir des soins centrés sur la personne dans son ensemble.
Comment fonctionne la psychothérapie ? Le thérapeute s’assoit avec l’adolescent pour comprendre ce qui se passe. Cela l’aide à déterminer ce qui déclenche le comportement d’automutilation et les pensées et sentiments qui y sont associés. Ensemble, nous fixons des objectifs adaptés aux besoins de l’adolescent. Cela pourrait inclure l’apprentissage de la gestion des émotions difficiles sans recourir à l’automutilation.
Une fois le plan établi, l’étape suivante commence. C’est là qu’interviennent tous les éléments des différentes techniques. Le thérapeute peut utiliser des stratégies de TCC pour aider l’adolescent à remettre en question ses pensées négatives. Les stratégies de TCC peuvent l’aider à apprendre à gérer ses émotions intenses. La Gestalt thérapie peut l’aider à comprendre ce qui compte vraiment et comment vivre une vie qui y correspond.
Surmonter les comportements autodestructeurs avec Corine Fiorenti
Je comprends que les difficultés auxquelles les adolescents sont confrontés peuvent être accablantes. C’est pourquoi je souhaite m’assurer que votre adolescent sache qu’il n’est pas seul.
Le changement est possible. Pour faire le premier pas, contactez-nous. Nous franchirons ensemble les prochaines étapes.
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Corine Fiorenti
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Psychothérapie Gestalt, EMDR, TCC
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