Corine Fiorenti

28 MECANISMES DE DEFENSE PSYCHOLOGIQUE

Versailles Octobre 2024

Les mécanismes de défenses ou processus de défenses permettent à l’individu de lutter et de se protéger contre des expériences inconfortables comme l’anxiété, les conflits internes…. La mise en place des mécanismes de défense par la personne lui permettent de gérer les affects qui parfois la submergent. Si ces mécanismes de défense peuvent avoir leur utilité un temps donné et dans des circonstances particulières. Cependant leur manifestation dans la vie de la personne peut devenir une entrave. Nous pouvons alors observer ces mécanismes non opérant par :

  • La rigidité de l’utilisation des mécanismes de défense,
  • Leur emploi répétitif dans la majorité des situations de la vie,
  • Utilisation de manière non ajusté aux contextes,
  • Par des comportement compulsifs

Les conséquences du recours systématique de ces mécanismes de défense implique pour la personne :

  • Résistance au changement
  • Résistance à l’introspection
  • Résistance au processus psychothérapeutique  

Même si certains mécanismes de défense ont été un temps nécessaire à l’évolution de la personne pendant son enfance par exemple ou lors d’une période difficile de la vie. Ils est important de les interroger car ils sont souvent devenus obsolètes à l’âge adulte ou inadéquats aux nouvelles circonstances de vie.

Il advient donc de bien distinguer si ces mécanismes de défense sont opérant pour le psychisme de la personne ou représente une forme psychopathologique pour son fonctionnement au quotidien. C’est une partie du travail que nous élaborons en psychothérapie.

 

Préambule des mécanismes de défense :

Avant d’énumérer la longue liste des mécanismes de défense mis en place qui illustre bien la variété  et la richesse des capacités d’adaptation et de protection des êtres humains. Rappelons la définition que donne Jean Bergeret (médécin et psychanalyste) d’un « sujet normal ». La pathologie « demeure essentiellement le jeu du manque de diversité, de souplesse, de subtilité des différents mécanisme habituels de défense d’un être humain ».

Liste alphabéthique des 28 mécanismes de défense :

1- Annulation, le premier des mécanismes de défense

Le processus d’annulation consiste à défaire ce qui a été fait. L’annulation active efface par l’intermédiaire d’un acte, d’une pensée ou d’un comportement ce qui a été fait et qui reste comme un souvenir inconscient et angoissant. L’annulation consiste donc à essayer de supprimer une pensée ou un comportement jugé inacceptable par un acte opposé. Ce mécanisme repose sur une tentative inconsciente de « rattraper » un acte ou une pensée non désirée.

 

C’est par exemple ce patient qui critique régulièrement son collègue de travail. Puis, prise de culpabilité, lui offre un cadeau pour « effacer » sa pensée et son comportement négative. Cette forme de réparation inconsciente apparait dans son discours. Grace à mon intervention lors de la consultation la personne prend conscient de son comportement qui pourra évoluer au cours de la psychothérapie. 

2- Clivage

Mécanisme précoce de protection, il protège l’enfant contre l’angoisse de base et lui permet d’appréhender le monde et son premier objet d’amour : sa mère. Cet objet d’amour est divisé en bon (libido) et mauvais objet (mort). La bonne intégration des deux parties permet à l’enfant une bonne évolution. Dans le cas contraire, à l’âge adulte on observe une versatilité des affects et passages à l’acte. Ce mécanisme de défense est à l’avant plan des personnalités borderline. Le clivage incite la personne à diviser les situations ou les individus en catégories extrêmes, soit « tout bon » ou « tout mauvais ». Ce qui permet de gérer l’ambivalence insupportable.

Ce sont ces patients qui peuvent ainsi me voir comme une thérapeute exceptionnelle un jour, puis complètement incompétente la semaine suivante, au risque de mettre fin à la psychothérapie de manière brutale et définitive.

3- Compensation

La compensation est une conduite qui vise à nier un sentiment intolérable. Ainsi la personne contrebalance une faiblesse ou une frustration dans un domaine en investissant dans un autre où elle peut exceller.

C’est cet adolescent peu confiant dans ses relations sociales qui va exceller dans ses études pour compenser son sentiment d’inadéquation. La sécurité du cadre thérapeutique que je propose, développe les compétences relationnelles du patient. Qu’il pourra ensuite transposer dans sa vie aux profit de relations épanouissantes. 

4- Confluence ou fusion

La confluence ou fusion est un mécanisme qui empêche la différenciation du « moi » avec « l’objet ». Comme dans l’état amoureux ou le rapport de séduction entre l’enfant et sa mère. Elle devient pathologique si elle devient chronique. La confluence fait alors obstacle à l’autonomie, l’individuation et la séparation. Les conséquences  sont la jalousie, le contrôle, le manque de personnalité, l’absence d’indépendance et d’audace. Ce mécanisme est fréquent dans les personnalité dépendantes. En Gestalt thérapie elle se caractérise par le non contact et une absence de frontière contact. C’est pourquoi la personne en confluence tend à effacer les frontières psychologiques entre elle et les autres. Perdant ainsi son individualité dans la relation.

Dans une relation de couple, l’un des partenaires peut adopter systématiquement les goûts et opinions de l’autre. Jusqu’à oublier ses propres préférences et son individualité. On peut aussi parler de relation fusionnelle. Le travail thérapeutique que je propose aide la personne a reprendre conscience de ses besoin et en assumer la responsabilité. Lui permettant ainsi son individuation, comme l’a développé Carl Gustave Jung.  

5- Contre investissement

Le contre investissement est une protection psychique de sens opposé au refoulement, constitué en réaction contre ce désir. Autrement dit le contre-investissement consiste à détourner une énergie mentale ou affective d’un objet ou d’une idée menaçante. Pour se protéger de l’ anxiété associée.

Par exemple le choix du parachutisme pour celui qui a le vertige, la chasteté a celui qui est aux prises avec de fortes pulsion sexuelles….Ou encore ignorer des problèmes professionnels en investissant énormément de temps et d’énergie dans ses activités sportives.

6- Dédoublement du moi

Le dédoublement du moi est une adaptation psychique ou un mécanisme de défense psychotique contre l’angoisse de morcellement et de mort. Le Moi est amputé (une partie reste en contact avec la réalité alors qu’une autre partie perd contact avec la réalité avec ce qu’il y a de plus angoissant pour elle). Le dédoublement du moi opère d’une scission entre deux aspects de la personnalité, souvent en réponse à une situation conflictuelle ou traumatique.

Un individu peut adopter une personnalité douce et calme au travail tout en étant autoritaire et irritable dans sa famille.

7- Dénégation

La pulsion du sujet apparait dans le conscient. Mais le sujet s’en défend et refuse d’admettre qu’elle puisse lui appartenir comme si son origine ou son appartenance étaient niées. La dénégation pourrait aussi s’expliquée comme une reconnaissance intellectuelle du refoulé et une inadmission affective. La dénégation est donc un rejet conscient de reconnaître une réalité ou une émotion dérangeante. Tout en étant partiellement conscient de son existence. Une autre manière de qualifier cette défense psychologique est de la qualifiée de déni partiel.

C’est cette patiente qui peut admettre qu’elle est stressée et angoissée. Tout en refusant de reconnaître l’impact sur ses relations avec les autres.

8- Déni

Dans ce mécanisme, la personne nie la réalité même de la perception liée à la représentation. Tout se passe comme si le sujet n’avait rien vu. La négation des affects reste un mécanisme très fréquent. Surtout dans les phases de deuil, de la perte d’un être cher, de la perte d’un emploi, d’un accident… Dans un premier temps la personne refuse de croire, d’admettre la réalité. Puis un processus d’acceptation se met en route permettant de traverser les affects en jeu. En conclusion, le déni est un mécanisme de défense qui consiste à rejeter complètement la réalité d’une situation ou d’une émotion douloureuse.

Lors d’une thérapie familiale ce sont des parents qui refusent de croire que leur enfant a des problèmes de comportement. Et cela malgré les avertissements répétés de l’établissement scolaire et des enseignants. La première étape de la psychothérapie a consisté à faire admettre au parents le comportement de leur enfant afin d’assurer sa prise en charge dans un second temps.

9- Déplacement

Le sujet confronté à des affects désagréable associé à une représentation mentale dangereuse détache l’affecte de celle-ci pour l’investir sur une autre représentation moins dangereuse (pour se défouler). Le déplacement joue fréquemment dans les phobies, les rêves…Le déplacement consiste ainsi à transférer des émotions ou des sentiments d’une source réelle, mais menaçante, vers une cible plus acceptable ou moins dangereuse.

Une personne frustrée par son supérieur hiérarchique ou son manager au travail. Peut se défouler en critiquant son conjoint à la maison. Dans ma pratique j’aime développer les compétences de pleine conscience des patients. Cette forme d’introspection des affectes leur permet d’être plus lucide sur ce qui se joue en eux. 

10- Désensibilisation

C’est l’abolition des sensations corporelles afin d’éviter la souffrance psychique et/ou physique. Ce mécanisme de défense est mis en place lorsque la personne doit affronter des affects douloureux ou situations émotionnelles intense (accident, rupture amoureuse, intervention chirurgicale…)

La désensibilisation est un mécanisme où l’individu atténue ses émotions face à une situation traumatisante ou stressante pour éviter de ressentir la douleur.

Une personne qui a subi un accident traumatique peut minimiser ses émotions en affirmant que cela « ne l’affecte pas ». C’est une forme de neutralisation émotionnelle et d’évitement de la douleur pour surmonter le trauma de l’événement que l’organisme ne peut pas assimiler. Spécialiste de l’accompagnement des personnes ayant subi de psychotraumatismes. La pratique de la thérapie d’exposition prolongée est un outil efficace pour dépasser la désensibilisation.

11- Déflexion

L’énergie est déviée de sa trajectoire initiale. Cette stratégie de déviation ou déflexion peut être utile. Mais elle peut aussi conduire à des stratégies d’évitement et de fuite. (Troubles de la personnalité évitante, phobies, timidité…). La déflexion consiste à détourner l’attention de ses propres émotions ou responsabilités en les transférant vers un autre sujet ou une autre personne.

Pendant mes consultation avec les patients atteint de troubles de la personnalité évitante il est fréquent qu’ils changent de sujet chaque fois que la discussion devient trop personnelle ou intime. Ainsi le changement de sujet permet de faire un évitement ou un détour et surtout une fuite émotionnelle. Ramener progressivement et en douceur le patient à ce qu’il évite le plus lui permet de prendre conscience de ses affects.

12- Dévalorisation

En Gestalt thérapie, le mécanisme de dévalorisation est décrit comme l’évitement de l’étape de satisfaction des besoins de la personne. Ou de l’accomplissement ou auto-évaluation positive. La dévalorisation est un mécanisme où une personne dénigre une autre personne ou elle-même pour gérer un sentiment d’infériorité ou de menace.

Une personne rejetée après un entretien d’embauche peut se consoler en minimisant l’importance de l’entreprise. C’est une manière de minimiser et de gérer l’échec en projetant son infériorité.

13- Fixation

Selon l’approche psychanalytique, le mécanisme de fixation est décrit comme un attachement à des modes de satisfactions, à des types d’objet ou de relations archaïques, issus des expériences de l’enfance. La fixation peut se faire sur un objet substitut comme dans le fétichisme, la pédophilie, les troubles de l’identité sexuelle et autres paraphilies. En effet la fixation est un mécanisme de défense où une personne reste bloquée à un stade de développement psychologique antérieur, ne parvenant pas à évoluer.

Un adulte peut réagir à des conflits avec une immaturité émotionnelle typique de l’enfance. Les blocages émotionnels maintiennent la personne sous une forme de stagnation psychologique et/ou de régression. C’est ce que j’observe souvent en séance lorsque les comportements de la personne ne sont pas adaptés à son age. C’est un excellent moyen pour repérer la période de la fixation.  

14- Formation réactionnelle

La formation réactionnelle est une attitude qui s’oppose à un désir refoulé et qui se constitue en réaction contre celui-ci. Ainsi nous pourrions qualifier la formation réactionnelle constitutive à l’adoption d’un comportement ou une attitude opposée à une impulsion refoulée ou à des sentiments inacceptables. Cette forme d’inversion psychique peut se traduire par une opposition d’émotions ou un simple masque émotionnel.

Par exemple une personne est consciente de son agressivité mais pas de sa tendresse

Une autre personne peut exprimer un amour excessif pour quelqu’un qu’elle déteste en réalité.

15- Idéalisation primitive

Dans l’idéalisation primitive, le bon Objet devient parfait, idéal. Afin d’être préservé du mauvais Objet. L’idéalisation du moi permet de protéger le bon Objet des pulsions destructrices en amplifiant ses qualités exagérément. Ce mécanisme est souvent observé dans les états limites et la paranoïa. L’idéalisation primitive consiste donc à percevoir une personne ou une situation de manière excessivement positive, sans voir ses défauts. L’idéalisation peut ainsi être perçu comme un filtre de la réalité ne laissant percevoir qu’une perfection imaginaire ou une exagération positive des personnes.

Un enfant qui idéalise un parent en le considérant comme parfait, malgré ses erreurs évidentes. 

16- Idéalisation adhésive

Mécanisme de défense primitif et fondamental. L’adhésivité est utilisé par le nourrisson de manière défensive pour élaborer son psychisme en le protégeant d’angoisse insurmontables due à la conscience traumatique du processus de séparation ou d’individuation. Il s’agit en fait d’idéalisation fusionnelle où l’individu colle à une figure ou une idée. Car cette dernière est perçue comme parfaite afin de combler un vide intérieur.

Un patient en thérapie pourrait idéaliser son thérapeute au point de refuser de voir ses imperfections qui constituent l’expérience humaines. Cette fusion psychique est comparable a un attachement excessif qui développe la perfection idéalisée, dans ce cas au thérapeute.

17- Identification projective normale

L’identification projective normale  concerne les objets externes et est basée sur la communication non verbale entre le nourrisson et la mère ou entre le patient et le thérapeute). Elle nécessite la présence de deux personnes et a pour fonction de communiquer des états affectifs, d’éprouver des émotions etc… L’identification projective est un processus d’influence réciproque, bidimensionnel et interactif de caractère adaptatif.  La transaction affective ajustée crée un lien d’attachement « secure ». (maximisant les affects positifs et minimisant les affects négatifs). Grace a un accordage des hémisphères droits du duo nourrisson mère. Elle deviendra pathologique que si elle est excessive et / ou exclusive.       

18- Identification projective pathologique

Cette forme consiste à se débarrasser d’une partie de soi, d’un contenu mental perturbant, de sentiment mauvais, persécuteurs mais aussi de bons sentiments, secourables, en les évacuant dans une personne, un objet et les lui attribuant. Les personnes qui n’ont pas la capacité a gérer les conflits internes, remettent ces parties d’elles même à autrui. La conséquence est un appauvrissement intérieur et un sentiment de dépendance accrue. En effet, elles exercent une pression sur l’autre. Afin que celui-ci éprouve un affecte qu’elle ne peuvent accepter.  

Motifs d’identification projective

  • Intolérance à la séparation
  • Besoin de contrôle
  • Envie
  • Jalousie
  • Manque de confiance ou méfiance (paranoïa, perversion..)
  • Angoisse persécutoire excessive
  • Echec de l’objet externe à assurer la fonction contenant des projections normales

Conséquences

  • Affaiblissement et appauvrissement du moi
  • Angoisse interne
  • Modification de l’identité
  • Pseudo maturité
  • Etats hypocondriaques
  • Etats maniaco-dépressifs
  • Grandiosité
  • Erotomanie
  • Persécution, violence, perversion, sadomasochisme, tyrannie…

19- Identification introjective

L’introjection œuvre en association avec la projection. Le processus d’introjection/projection représente une véritable respiration psychologique. L’identification projective précède l’identification interjective. En effet avant d’introjecter, c’est-à-dire intérioriser, intégrer comme tout sujet incorpore. C’est-à-dire s’identifie projectivement à son maître. Nourrit du fantasme d’entrer dans son corps.  Le passage de l’objet incorporé et projeté à celui d’objet interne introjecté est le travail du processus de développement mental de l’enfant et de celui du patient en psychothérapie. Cette inflexion possible entre objet interne introjecté et objet interne incorporé représente la frontière entre la santé mentale et la psychopathologie.

20- Intellectualisation

Dans l’intellectualisation la pulsion est transformée en pulsion abstraite. Parmi tous les mécanismes de défense, l’intellectualisation est très utile dans certaines circonstances de vie. Il peut aussi s’avérer être un frein sinon une résistance sérieuse au processus psychothérapeutique. C’est le cas ou le patient à tout compris mais rien ne change. Les analyse purement intellectuelle peuvent renforcer ce mécanisme contrairement aux thérapie humanistes comme la Gestalt thérapie qui prennent soin d’intégrer un travail thérapeutique corporel et émotionnel.  Si l’intellectualisation consiste à traiter un problème émotionnel par la logique et la raison, elle évite ainsi les sentiments, les émotions, les ressentis.

En thérapie de couple, une personne parle d’une rupture amoureuse comme d’une simple « réorganisation logistique » pour éviter d’aborder les émotions douloureuses qu’engendre la séparation.

21- Introjection

L’introjection œuvre en association avec la projection. Le processus d’introjection/projection représente une véritable respiration psychologique. L’identification projective précède l’identification interjective. En effet avant d’introjecter, c’est-à-dire intérioriser, intégrer comme tout sujet incorpore. C’est-à-dire s’identifie projectivement à son maître. Nourrit du fantasme d’entrer dans son corps.  Le passage de l’objet incorporé et projeté à celui d’objet interne introjecté est le travail du processus de développement mental de l’enfant et de celui du patient en psychothérapie. Cette inflexion possible entre objet interne introjecté et objet interne incorporé représente la frontière entre la santé mentale et la psychopathologie.

22- Isolation

Mécanisme de défense qui se met en place pour protéger le moi. En langage populaire on dit « il n’a pas encore réalisé ce qui lui arrive ». Le mécanisme d’isolation consiste donc à séparer la représentation gênante de son affect. La représentation est reconnue mais ne touche pas le sujet. De fait la personne isole une pensée, un comportement de son affecte, de son contexte affectif. L’affect peut ainsi être dévié sur une autre représentation anodine qui deviendra obsédante. Un individu peut parler d’un accident traumatique de manière totalement dénuée d’émotion. Ce détachement émotionnel ou neutralité affective crée une séparation psychologique.

Dans le cadre de mes accompagnements des personnes ayant subi des traumatismes avec troubles de dissociation. La personne peut parler d’un accident traumatique de manière totalement dénuée d’émotion.

23- Projection

Projection : attribuer sa pulsion à un élément extérieur

La projection consiste à attribuer à quelqu’un d’autre des sentiments ou des pensées que l’on refuse de reconnaître chez soi. C’est pourquoi la projection est l’opération psychique qui permet au sujet de localiser à l’extérieur ce qui se situe à l’intérieur de lui. Il attribue donc à une autre personne les affects dont il ne peut se protéger et qu’il refuse de reconnaitre en lui-même.

Un ou une partenaire infidèle peut accuser son partenaire de le tromper sans raison.

24- Rationalisation

La rationalisation est le processus de justification de comportements ou d’émotions en fournissant des explications logiques ou acceptables pour éviter la culpabilité. La rationalisation permet de présenter les pulsions pour les rendre acceptables logiquement et socialement. Le sujet cherche donc à donner une explication cohérente logique, acceptable, morale a un sentiment ou comportement dont il ne perçoit pas les véritables  motifs. Cela permet d’expliquer un comportement ou un fonctionnement en évitant l’affectif.

C’est cet élève ou étudiant qui échoue à un examen. Il blâme la mauvaise qualité de l’enseignement, plutôt que son manque de préparation afin de ne pas ressentir sa culpabilité.

25- Refoulement

Le refoulement est le processus inconscient par lequel des pensées, des souvenirs ou des désirs inacceptables sont maintenus hors de la conscience.

Le refoulement est un mécanisme de défense majeur liè à la culpabilité qui contribue à tous les autres mécanismes de défense, ce qui le rend complexe.

Dans la pratique de la  psychothérapie le refoulement est omnis présent au cours des séances. C’est par exemple une personne ayant vécu un traumatisme peut ne pas se souvenir de l’événement, bien qu’il affecte son comportement.

26- Régression

Dans la régression le patient perds ses acquisitions et adopte un système de relation au monde plus archaïque. Il puise ces comportements dans un stock de conduites antérieures. Ainsi connectée de la réalité la pulsion devient alors impossible. La régression consiste à retourner à des comportements d’une étape de développement antérieure, souvent plus simple ou sécurisante. Un adulte, sous pression, peut adopter des comportements enfantins, comme pleurer ou bouder.

27- Rétroflexion

En Gestalt thérapie, selon les phases du cycle de contact ou de satisfaction des besoins les personnes mettent en place des évitements ou mécanismes de défense. Avec la rétroflexion le patient retourne contre lui-même la pulsion qui n’est plus dirigée vers l’autre, vers l’environnement ou l’objet. Au départ ce mécanisme est qualifié de sain car il permet de gérer au mieux les pulsions et de gagner en maturité et contrôle de soi. Utilisée de manière chronique, elle peut conduire à la somatisation, la culpabilité et l’inhibition de l’action. Massivement utilisée elle peut conduire a l‘automutilation ou au suicide. Ainsi la rétroflexion est un mécanisme où une personne retourne ses sentiments ou comportements agressifs contre elle-même plutôt que de les exprimer envers autrui.

C’est par exemple, une personne en colère contre un ami peut se faire du mal, par exemple en se coupant ou en se privant de sommeil. J’utilise souvent la psychoéducation sur le rôle des émotions.  Afin d’aider la personne a prendre conscience de ses comportements afin de les transformer. Et laisser libre cours aux ressentis émotionnels.

28- Sublimation, le dernier des mécanismes de défense

La sublimation est l’un desmécanismes de défense mature qui permet de canaliser des pulsions inacceptables vers des activités socialement valorisées.

Une personne avec une forte agressivité devient un athlète de haut niveau dans les sports de combat.

Avec la multitude de mécanismes de défense qui constituent notre manière de réagir face aux difficultés. Il devient évident que nos comportements, nos émotions et nos pensées ne sont pas toujours entièrement sous notre contrôle conscient. Ces mécanismes, bien qu’ils puissent nous protéger temporairement, peuvent également nous enfermer dans des schémas de souffrance ou de mal-être si nous ne les comprenons pas.

Pourquoi consulter un thérapeute pour comprendre vos mécanismes de défense ?

Les mécanismes de défense peuvent devenir des entraves à une vie épanouissante. C’est pourquoi il est essentiel de prendre du recul sur soi-même, d’explorer ces dynamiques internes. Bénéficier d’un accompagnement thérapeutique bienveillant et adapté vous apportera l’aide dont vous avez besoin. Consulter au **cabinet de psychothérapie Corine Fiorenti** vous offre un espace sécurisé pour comprendre ces mécanismes et les travailler en profondeur. En Gestalt thérapie, je vous aide à décoder vos comportements, à lever les blocages inconscients, et à construire des outils plus sains pour naviguer dans votre quotidien. Si vous sentez que certaines de ces défenses vous empêchent de vivre pleinement, prendre rendez-vous pourrait être la première étape vers un mieux-être durable.

Ensemble, nous pouvons transformer ces mécanismes en sources de compréhension et de changement positif. N’attendez pas que la souffrance s’installe durablement. Une prise en charge professionnelle peut vous apporter des réponses et un soulagement profond. En tant que Gestalt thérapeute, je vous accompagne dans cette démarche vers une meilleure connaissance de vous-même.